Sherlock Holmes 2 : A Game Of Shadows

 

Sommaire

 

 

1. Extraits vidéos : Bandes annonces (3) et extraits du film (9)

2. Nouvelles affiches

3. Images tirées du film

4. Critiques du film  (vu mais pas encore eu le temps de faire critique)

5. Critiques de la presse et articles associés

6. Anecdotes sur le film

7. Références canoniques  (merci à l'informateur)

 

 

Résumé du film : Sherlock Holmes a toujours été l’homme le plus intelligent de tous... jusqu’à aujourd’hui. Un nouveau criminel de génie – le Professeur Moriarty – est non seulement est l’égal de Holmes sur le plan intellectuel, mais sa capacité à faire du mal, associée à une absence complète de conscience, peut de fait lui donner un avantage sur le célèbre détective. Lorsque le Prince héritier d’Autriche est retrouvé mort, les preuves, telles qu’elles sont interprétées par l’Inspecteur Lestrade, concluent au suicide. Mais Sherlock Holmes déduit que le prince est la victime d’un meurtre – un meurtre qui n'est qu'une pièce d'un puzzle bien plus grand et bien plus grave, conçu par un certain Professeur Moriarty. L’astucieux Moriarty a toujours de l'avance sur Holmes, il tisse une toile de mort et de destruction - qui fait partie d'un plan bien plus étendu qui, s'il réussit, changera le cours de l’histoire.


 

Ce petit article qui se trouve ici fut écrit bien avant que le film ne sorte, bien avant que nous ayons des données sur le second opus. Il ve de soi que nous savons tout, maintenant. Malgré tout, je le laisse tel quel.

 

Ritchie nous prépare un second opus, le premier ayant bien rapporté... Chouette !

 

Je ne sais pas trop de choses, si ce n'est que Irène Adler (la belle Rachel McAdams) ne sera pas présente dans le film. En tout cas, elle a tourné une petite scène mais qui risque d'être coupée au montage...

 

Au vu de la bande-annonce que j'ai lue, il y en a qui vont encore voir une histoire de fesses entre Watson et Holmes...

 

Vous trouverez les affiches du film, ainsi que la bande-annonce.

 

La nouvelle bande-annonce de Sherlock Holmes 2 démarre plutôt sérieusement, avec son lot d'explosions, comme pour annoncer que cette fois-ci, ça ne rigole plus ! Une idée déjà évoquée par les nouveaux posters, où Sherlock (Robert Downey Jr) et Watson (Jude Law) posent devant la Tour Eiffel et Big Ben où vient d'avoir lieu des attentats.

 

Sauf que dans la vidéo, la tension retombe instantanément avec les répliques des personnages, le héros expliquant par exemple qu'il "voit tout" et que c'est une véritable "malédiction", ou Watson s'exclamant avec ironie : "Vous m'avez manqué Holmes !"


Savant mélange d'action et d'humour, qui annonce en plus un méchant à la hauteur du détective : Moriarty, "le plus formidable des esprits criminels d'Europe". Rien que ça !

 

Le second volet de Sherlock Holmes, Jeu d'ombres, sortira le 25 janvier.

 

 

 

 

 

1. Extraits vidéos

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sherlock Holmes: A Game of Shadows (2011): Do You Have The Letter?

 

Une spéciale Irene Adler !! Merci à l'envoyeur... qui se reconnaîtra.

 


 

 

 

Sherlock Holmes: A Game of Shadows (2011): Are You Drinking Embalming Fluid?

 

 

 

Sherlock Holmes: A Game of Shadows (2011): Are You Happy?

 

 

Sherlock Holmes: A Game of Shadows (2011): Be Careful With The Face Boys

 

 

 

Sherlock Holmes: A Game of Shadows (2011): Don't You Ride?

 

 

 

Sherlock Holmes: A Game of Shadows (2011): He's Not Slow Witted Like You Led Me To Believe

 

 

 

Sherlock Holmes: A Game of Shadows (2011): I Agree, It's Not My Best Disguise

 

 

 

Sherlock Holmes: A Game of Shadows (2011): I Timed It Perfectly

 

 

 

Sherlock Holmes: A Game of Shadows (2011): Oh, How I've Missed You Holmes

2. Nouvelles affiches pour Sherlock Holmes 2 !!!

 

 

Voici deux affiches pour le film "Sherlock Holmes 2". Admirez la Tour Eiffel qui s'effondre ainsi que Big Ben...

 

On se croirait un certain 11 septembre...

 

J'ai lu un commentaire pertinent sur le site de la SSHF... Un des membres faisait remarquer que le second film est censé se dérouler cinq ou six ans plus tard, non ?

 

Alors pourquoi entend-t-on Watson signaler à Holmes  (lorsqu'ils font les accrobates accrochés au train) qu'il est en voyage de noces ??? Les fiançailles les plus longues de l'histoire ? On voit Watson se marier, pourtant... Holmes a trouvé un moyen de le garder au 221b ? C'est les slasheuses qui vont être contentes...

 

 

 

 

 

3. Images du film

Merci à celle qui me les a envoyées...

 

 

 

 

 

 

4. Critiques

 

 

 

5. Critiques et articles de presse

Robert Downey Jr.: "Ce Sherlock Holmes est plus anxiogène"

 

 

Par Xavier Leherpeur (Studio Ciné Live), publié le 25/01/2012

 

Tout lui va, l'armure dorée d'Iron Man comme le costume victorien de Sherlock Holmes. Rencontre avec l'incarnation la plus sexy, la plus ambiguë, la plus nuancée et la plus complexe du célèbre détective. 

 

Avant de l'incarner à l'écran, étiez-vous un admirateur, comme tant d'autres, de Sherlock Holmes?

 

Robert Downey Jr.: Bien sûr, je connaissais le personnage mais, dans mon enfance, je le confondais avec ces vieilles fictions en noir et blanc que je voyais à la télévision. Il y avait un côté un peu obsolète. Et puis, après le premier Sherlock Holmes, j'ai eu envie de me replonger dans les livres de Conan Doyle et j'ai redécouvert un univers plus sombre, plus anxiogène que je ne le croyais. Et je pense que nous avons tous eu envie, pour Jeu d'ombres, de nous rapprocher de cette tonalité. D'être dans cette ombre qu'annonce le titre. De nous replacer dans un contexte historique plus grave. Ce qui, du coup, pour contrebalancer, nous a donné l'envie d'être encore plus drôles, plus délirants. Et pouvoir travailler à l'écran des choses plus contrastées. 

 

 

Sherlock Holmes est une énigme à lui seul. Comment le percevez-vous?

 

J'aime sa concentration, sa détermination. Comme toute légende, fictive ou réelle, Holmes est une sorte d'archétype, de métaphore. Et il est flagrant de voir à quel point il nourrit l'imaginaire. Chacun en possède sa propre vision. Ce qui me semble le plus intéressant, c'est l'opposition qui existe entre Watson, homme simple, de la rue dirait-on, comme vous et moi, et Holmes, sorte de génie absolu. Je ne sais d'ailleurs pas si l'on a très envie d'être Holmes car on sent bien que son intelligence supérieure est, pour lui, une forme de douleur, une source de solitude. 

 

 

C'est un personnage de l'intellect, presque une abstraction. Comment lui donner corps et âme?

 

C'est le coeur même de la difficulté de l'interpréter. Vous pouvez admirer ou envier un génie pour ses capacités. Mais ressentez-vous quelque chose pour lui ? Il faut pouvoir provoquer une émotion. C'est, entre autres, pour cela que nous avons beaucoup travaillé sur la relation Watson-Holmes. L'amour que ce dernier porte à son ami est sans doute dysfonctionnel, mais il est patent. Ce sentiment l'humanise et c'est pour cela que nous nous sommes focalisés dessus. 

 

 

Vous, acteur 100 % américain, vous voilà dans la peau d'un emblème de la nation anglaise.

 

Je crois savoir qu'au début du projet ils cherchaient quelqu'un de plus jeune que moi. Mais, le succès d'Iron Manaidant, je me suis retrouvé en bonne position pour le rôle. De plus, j'adore jouer avec les accents et cela ne m'intimidait pas d'incarner un pur Britannique. Je l'avais déjà abordé avec Chaplin. Ce n'est pas juste un travail d'imitation ou d'inflexion de voix. Un accent révèle énormément d'un personnage, de l'époque où il vit, de ses origines culturelles, sociales autant que géographiques. C'est un rôle à part entière. 

 

 

L'idée d'une franchise semble s'installer.

 

Pourquoi pas ? Jeu d'ombres s'inspire du dernier volume des aventures de Sherlock Holmes, à un moment où Doyle ne supportait plus son héros mais était arrivé à un tel point de véracité que le public pensait qu'il existait vraiment. C'est sous la pression de ce public, qui ne voulait pas que Holmes disparaisse, que son auteur a repris la plume. Je crois que nous avons concilié les deux, dans cet épisode. De manière à pouvoir, à notre tour, démarrer de nouvelles aventures et créer, pourquoi pas, une franchise. C'est, en tout cas, un rôle que j'adorerais retrouver. 

 

 

Le choix de Guy Ritchie pour la mise en scène, inattendu pour le premier épisode, s'est avéré plus que convaincant.

 

Ma femme Susan, qui est productrice, connaît Joel Silver depuis des années. Il avait produit RockNrolla. Bref, un cercle concentrique a fait que, lorsque l'idée d'adapter Sherlock Holmes dans une forme plus sombre, plus musclée, plus drôle et plus graphique a vu le jour, le nom de Guy a émergé. 

 

 

Que pensez-vous qu'il ait apporté de novateur?

 

Il est parvenu à trouver un équivalent visuel à ce que Doyle cherchait à faire dans ses romans. Lorsqu'il écrivait que Holmes observait, assis pendant six heures, la scène du crime, à part dans un film d'Andy Warhol, cela ne pouvait pas se faire (rires). Mais l'idée de ces répétitions mentales, qui précèdent les combats et où l'on entend et voit Holmes estimer ses coups et leur potentiel, est une façon de plonger dans sa pensée qui ne trahit pas Doyle. La meilleure innovation est, à mon sens, que Watson soit aussi sexy que peut l'être Jude Law. Il est une sorte de groupie de Holmes. C'est à travers ses yeux qu'il gagne en séduction. 

 

 

Justement, la relation entre Watson et Holmes est assez peu conventionnelle. Les femmes ne résistent pas longtemps entre ces deux hommes.

 

Comme c'est dans la bande-annonce, je ne dévoile rien en racontant qu'effectivement, au début du film, Holmes, travesti en femme, balance Mary, que Watson vient tout juste d'épouser, hors du train en déclarant au pauvre époux : "It has to be done [Il fallait le faire]." (Rires.) Et que, vingt-cinq secondes plus tard, il invite celui-ci à s'allonger sur lui. Disons que Holmes est du genre possessif (rires). Et qu'avec Jude, nous avons adoré jouer sur cette ambiguïté. Qui est, par ailleurs, complètement de notre époque où les moeurs évoluent. 

 

 

Dans Jeu d'ombres, Holmes croise enfin le fer avec son double maléfique, le professeur Moriarty. On avait entendu parler de stars pour ce rôle clé qui est finalement allé à Jared Harris, moins connu mais remarquable. Quelles raisons à ce choix ? Peur de la concurrence?

 

(Rires.) Non, l'idée fut collective. Nous avions les moyens de nous offrir une vedette. Mais, comme pour Jude, qui nous apparaissait être le meilleur Watson possible, nous avons raisonné de la même façon. Moriarty est un homme qui se fond dans l'ombre et se meut dans l'obscurité. Il nous fallait un acteur qui soit le moins prévisible possible pour le spectateur. Que l'on ne puisse pas l'associer automatiquement à quelque chose de connu. Et que cela puisse décupler l'effet de surprise et de terreur. Le personnage est d'une modernité absolue car Moriarty est le cerveau d'une vaste conspiration internationale. Sans se dévoiler, véritable homme sans visage, il manipule et orchestre le chaos. 

 

 

Et pour Simza, pour laquelle un certain nombre d'actrices françaises furent envisagées, vous avez préféré Noomi Rapace. Un choix qui, d'après elle, vous est imputable... Vous avez quelque chose contre nos compatriotes?

 

(Rires.)Rien, je vous rassure. Mais plus important que sa nationalité, il fallait que Simza soit une gitane crédible. Et Noomi l'était. 

 

Comme le personnage de Rachel McAdams dans le précédent épisode, Simza échappe au cliché de la jeune fille "en danger, que le héros doit sauver". Elle est torturée, sombre, ne tombe pas amoureuse de Holmes et ne cherche qu'à sauver son frère.

 

Une fois encore, pour ce film, nous avons voulu sortir des clichés inhérents à ce genre de fiction avec héros tout-puissant et fille faire-valoir. Jeu d'ombres parle de confiance et de sacrifice. Après son échec amoureux avec Irene, il n'est plus question de romance. Et puis, la menace qui pèse sur l'Europe dépasse Holmes. C'est la première fois qu'il ne contrôle plus les choses qui l'entourent. C'est ce doute et cette angoisse, nouveaux pour lui, qui sont le moteur de cette intrigue. 

 

 

"Sherlock Holmes 2 : Jeu d'ombres" : Sherlock Holmes, version 'bad boy'

 

Article paru dans le journal "Le Monde" du 25 janvier 2012.

 

Voici la suite d'une première tentative, qui fut commercialement payante, de marier le brillant détective créé par Arthur Conan Doyle et la rhétorique du cinéma d'action hollywoodien contemporain, Sherlock Holmes 2 : Jeu d'ombres plonge son héros dans un combat contre le professeur Moriarty (le doucereux Jared Harris, très crédible en psychopathe), pure incarnation du Mal, qui complote pour déclencher une guerre mondiale. Univers numériques pas toujours du meilleur goût, arts martiaux, gadgets et accumulations délirantes de péripéties tentent de se marier, avec plus ou moins de bonheur, avec la cérébralité légendaire du personnage principal, incarné par le génial Robert Downey Jr.

 

Mais la tentative de confronter l'univers un brin émollient de l'Angleterre de la fin du XIXe siècle avec une conception purement spectaculaire de l'action passe ici par une mutation de la figure de Sherlock Holmes. C'est-à-dire la contamination d'une vision du monde victorienne par une forme d'idéologie démocratique et individualiste typiquement américaine. Cette idéologie même qui a nourri Hollywood durant toute son histoire. Et cela doit passer par le corps du héros.

 

Aussi, Holmes n'est-il pas seulement ici un ennemi du nihilisme, le produit et le gardien d'une société conservatrice, qui a vu le triomphe du capitalisme industriel, où les différences de classe sont particulièrement violentes et la notion d'aristocratie encore pertinente. Il se doit également d'incarner la souveraineté d'un individu qui ne saurait être réduit à des déterminations sociales ou historiques. Le Sherlock Holmes qu'incarne Robert Downey Jr. tient évidemment de son modèle littéraire un goût pour le déguisement, un frégolisme frénétique, mais il représente aussi quelque chose de plus.


Il voyage dans toutes les sphères de la société, de ses bas-fonds, dans lesquels il est à l'aise, jusque dans ses hauteurs, où il fait irrésistiblement tache. Car il est la représentation de ce que peut être une manière populaire d'être un héros de cinéma. Mal rasé, perpétuellement défoncé, déglingué, portant des vêtements éternellement sales, Sherlock Holmes est un bad boy qui se débarrasse ici d'une forme de distinction britannique trop attachée à une intenable position de classe pour endosser les oripeaux d'un homme quelconque mais génial.

 

 


Jude Law : «Avec Robert, nous formons un vieux couple»

Le Figaro du 25 janvier 2012


Dès le générique vintage, avec ses couleurs sépia et sa calligraphie soignée, on est en terrain de connaissance du côté de l'Angleterre victorienne et de Baker Street. Un parfum d'aventures et d'exotisme flotte de nouveau sur ce second épisode qui ne déroge pas aux règles de la recette à succès.

 

Le cinéaste anglais Guy Ritchie maîtrise son sujet et compose pour la seconde fois un cocktail d'action et d'effets spéciaux au «ralenti accéléré» du plus bel effet. Sans oublier, bien, sûr, cet humour so British qui claque à chaque réplique.

 

Dans cet exercice de haute voltige où il faut mettre hors d'état de nuire un certain James Moriatry, l'ennemi juré du détective londonien, le tandem chic et choc formé par Holmes-Robert Downey Jr et Watson-Jude Law fait des merveilles. Le premier, insolent, égocentrique et dont la vie est entièrement concentrée; le second, plus réfléchi et toujours dans l'ombre de son ami, quitte à saborder sa nuit de noces.

 

On l'aura compris, il s'agit d'un combat entre hommes où les femmes n'ont pas tellement leur place.

 

« Sherlock Holmes» : élémentaire, mon cher Jude Law !

 

Aujourd’hui 25/01/2012

 

Après le succès du premier épisode, voici la suite : « Sherlock Holmes : Jeux d’ombres » sort dans 600 salles. Jude Law y reprend son rôle du docteur Watson. Rencontre avec l’acteur anglais.

 

Surprise! Alors qu’on avait découvert la veille le beau Jude Law dans « Sherlock Holmes : Jeux d’ombres », où il arbore un look victorien, très british — chapeau melon et bottes de cuir, moustache et favoris —, voilà qu’on le retrouve complètement métamorphosé dans la suite d’un palace parisien. Débardeur gris sous un veston noir, le crâne chauve ou presque et rasé à la Gainsbourg.

 

 « Et oui, je me suis coupé la barbe il y a trois jours, dit-il. Cet attirail physique m’était nécessaire pour le tournage d’Anna Karenine, que je viens d’achever. Juste avant, je m’étais laissé pousser cette énorme moustache pour incarner le docteur Watson. Elle me permet d’entrer dans sa peau. »
Film à gros budget, 120 M$, ce « Sherlock Holmes » 2 doit beaucoup au réalisateur Guy Ritchie, ex-mari de Madonna, qui a littéralement dynamité ce genre de production historique grâce à des effets spéciaux et une bonne dose d’humour et de parodie. Le duo Robert Downey Jr-Jude Law fonctionne à merveille. D’un côté, un Sherlock Holmes redoutable bagarreur des rues londoniennes et à l’incroyable agilité physique. De l’autre, le médecin Watson, un type ordinaire qui va goûter aux risques et aux joies de l’aventure jusqu’à se prendre pour un héros.

 

« Avec Robert, c’est comme si nous étions en double au tennis, dit Jude Law. Après le premier film, on connaissait déjà bien nos personnages. Là, on a cherché à les approfondir tout en les respectant. Ainsi Robert, qui est américain, a réussi à parler avec un accent très anglais tout au long des quatre mois et demi de tournage au Royaume-Uni. Et cela a facilité les rapports très forts qu’ils ont dans cette suite… »

 

Jude Law est-il prêt pour un troisième « Sherlock Holmes »? « Pourquoi pas! Mais tout dépend des résultats commerciaux de ce deuxième film. En tout cas, Guy Ritchie, Robert Downey Jr et moi, nous en avons très envie. »

 

Il ne faut pas être fin détective pour deviner que si sir Conan Doyle pouvait revenir parmi nous et assister aux aventures cinématographiques de Sherlock et Watson, il ouvrirait des yeux comme des soucoupes. Déjà, lors du premier volet des aventures du duo — par ailleurs glamour à souhait —, la célèbre série romanesque avait pris un fameux coup de vent dans les chapitres.

 

Cette fois, c’est turbo tous azimuts. L’action est là, d’un bout à l’autre, avec barouds explosifs, grabuges panoramiques, effets spéciaux et spatiaux et cascades. L’histoire est simple : tandis que Watson lâche les affaires pour partir en voyage de noces, Sherlock le rattrape au col pour lutter contre l’infâme professeur Moriarty, déterminé à apporter le chaos sur la planète.

 

C’est imaginatif, formidablement fabriqué, astucieusement tricoté. En cinéaste survolté, l’Anglais Guy Ritchie n’a pas dérogé à une clause élémentaire : signer un très grand spectacle.

 


6. Anecdotes sur le film

1. Genèse du projet

Face à l'engouement généré par le premier opus, Warner Bros. a immédiatement envisagé une suite. Pour ce faire, Guy Ritchie a été contraint de repousser à plus tard son adaptation de Lobo (un personnage de l'univers DC Comics). Robert Downey Jr. a, quant à lui, dû se désengager de Cowboys & envahisseurs.

 

2. A la lettre !

Les inconditionnels des nouvelles de Sherlock Holmes, écrites par Sir Arthur Conan Doyle, remarqueront que les scénaristes de Sherlock Holmes 2 : Jeu d'ombres (les époux Kieran et Michele Mulroney) ont rendu hommage à l’écrivain en ponctuant les dialogues du film par ses propres tournures stylistiques. Il en va d'une volonté des scénaristes à demeurer le plus fidèle possible à la description du "méchant" de l'histoire, Moriarty (Jared Harris), ainsi qu’à celle des deux héros.

 

3. Un "méchant" de légende

Jared Harris, alias Professeur Moriarty, campe l’homme qu’il décrit comme le premier "super-méchant" de la littérature moderne : "Il doit se comporter de manière à justifier l’estime dans laquelle le tient Sherlock Holmes car il incarne une terrible menace. Il faut qu’on puisse croire au fait qu’il est aussi malin que Holmes – peut-être même plus malin – à l’image d’un maître des échecs, capable d’avoir plusieurs coups d’avance sur son adversaire. Mais en réalité, c’est un redoutable sociopathe, ce qui en fait un personnage très amusant à jouer", explique le comédien.

 

4. Un Londres parisien

Le Richmond Park de Londres a servi de décor pour le campement tzigane où Holmes (Robert Downey Jr.) et Watson (Jude Law) localisent Sim (Noomi Rapace). Un café parisien, à l’ombre de la Tour Eiffel (édifice révolutionnaire à l’époque), a également été spécialement construit pour les besoins du film aux abords d'Hampton Court et son palace royal. Enfin, le quartier londonien de Greenwich a lui aussi abrité des scènes d’extérieurs censées se dérouler cette fois-ci autour de l’Opéra de Paris.

 

5. Une B.O. signée Zimmer

Le célèbre compositeur allemand Hans Zimmer (La Ligne rouge, Gladiator, Inception), qui avait signé la bande originale du premier opus, est de retour avec Sherlock Holmes 2 : Jeu d'ombres. En plus de reprendre le thème d'origine, le compositeur a écrit une nouvelle musique pour le personnage de Moriarty (Jared Harris), tout en souhaitant rendre hommage à la culture tzigane de Sim (Noomi Rapace). Il s’est ainsi rendu dans des campements de gitans en Slovaquie, où il a été frappé par le sens musical aigu de ces gens.

 

6. Ça va cogner !

Le consultant technique des combats, Eric Oram, qui entraîne Robert Downey Jr. depuis des années au Kung-fu Wing Chun, a de nouveau collaboré avec le comédien pour mettre au point le style de combat très instinctif de son personnage de Sherlock Holmes. Jared Harris, qui incarne son ennemi juré Moriarty, s'est quant à lui initié à un style de combat plus traditionnel : la boxe anglaise, sous les conseils d'un ancien sportif devenu cascadeur, Franklin Henson.

 

7. Des visions "Phantom"

A l'instar du premier opus, Philippe Rousselot (directeur de la photographie) et Guy Ritchie ont utilisé la caméra numérique à haute vitesse "Phantom" pour transposer visuellement la fameuse "Holmes-o-vision", autrement dit les prévisions mentales quasi instantanées du détective lors de ses combats.

 

8. Merci Joel !

Si Robert Downey Jr. est au sommet de sa carrière, aujourd'hui à 46 ans, c'est un peu grâce à Joel Silver, le producteur de Sherlock Holmes : Jeu d'ombres. En effet, ce dernier avait remis l'acteur sur le droit chemin en 2005, après une période sombre et addictive, en lui offrant le rôle titre de Kiss Kiss Bang Bang.

 

9. Un consultant de marque

Leslie S. Klinger, auteur de plusieurs nouvelles consacrées au célèbre détective, a été engagé en tant que consultant sur Sherlock Holmes 2 : Jeu d'ombres. Il inspira également la production à choisir le titre du film puisqu'il suggéra que ce nouvel opus s'appelle "Sherlock Holmes : Le Grand Jeu".

 

10. Une affiche qui a du chien...

Les idées n'ont pas manqué au département marketing de la Warner afin de promouvoir le film de la meilleure manière possible. Après des affiches spécialement dédiées à Sherlock Holmes (Robert Downey Jr.), au Docteur Watson (Jude Law), à Moriarty (Jared Harris) et à Irène Adler (Rachel McAdams), ce fut au tour de Gladstone, le fameux bulldog des deux détectives du film, de posséder sa propre affiche. Pas sûr que les autres comédiens aient apprécié qu'un chien leur vole la vedette !

 

11. Retrouvailles

Les acteurs Robert Downey Jr. (Sherlock Holmes) et Jared Harris (Moriarty) se retrouvent pour la seconde fois de leur carrière après s'être déjà donné la réplique dans Tueurs nés (1994) d'Oliver Stone.

 

12. 125

125, comme le nombre de millions de dollars de budget pour ce Sherlock Holmes : Jeu d'ombres. Il s'agit du film le plus cher réalisé par Guy Ritchie. A titre de comparaison, suivent Sherlock Holmes (90 millions), RockNRolla (18 millions), Revolver (12 millions), A la dérive (10 millions), Snatch (8 millions) et enfin Arnaques, crimes et botanique (1,35 millions).

 

13. Et 1, et 2, et 3 Sherlock !

Alors que le projet n'en était qu'à ses balbutiements, Guy Ritchie a annoncé, avant même la sortie en salles de ce deuxième opus, que Drew Pearce, scénariste d’Iron Man 3, avait déjà signé pour l'écriture de Sherlock Holmes 3.

 

14. Un casting cornélien

Pour le rôle de Moriarty, de nombreux acteurs ont été considérés : Brad Pitt, Gary Oldman, Daniel Day-Lewis, Sean Penn et Javier Bardem. C'est finalement Jared Harris (vu dans la série Mad Men) qui a été choisi pour camper le personnage. De même, avant que Noomi Rapace ne soit sélectionnée pour incarner Sim, Sophie Marceau, Audrey Tautou, Juliette Binoche, Virginie Ledoyen, Eva Green, Marion Cotillard ou encore Cécile de France avaient été envisagées.

 

15. 2 stars, pas plus !

Bien avant que Jared Harris ne soit engagé, les discussions et les rumeurs sur le comédien censé incarner Moriarty ont été plus que nombreuses, repoussant en permanence l'échéance du casting. La raison ? La production souhaitait que ce personnage ne soit pas éclipsé par une quelconque vedette.

 

16. Impliquée

Le personnage que campe Noomi Rapace, Sim, n’était pas encore totalement étoffé lorsqu’elle a été choisie lors du casting final. L’actrice a donc beaucoup participé à la construction de son rôle en s'impliquant dans l'écriture de certaines de ses scènes.

 

17. Pas de 3D !

Le film sort bien en 2D sur nos écrans, et non en 3D comme certaines rumeurs le prétendaient.

 

18. Suite logique

L’histoire de Sherlock Holmes : Jeu d'ombres commence environ six mois après les événements du premier long métrage.

 

19. Le tournage à Strasbourg

Du mercredi 2 au vendredi 4 février 2011, la ville de Strasbourg a été mise à contribution pour le tournage de la scène de l'attentat, devant la célèbre cathédrale. Le "maquillage" de la ville (pour lui donner un "aspect 1891") a pris deux semaines, et des enseignes en langue allemande ont été ajoutées aux magasins, car l'Alsace était alors dans l'Empire allemand. Environ 220 comédiens et techniciens, 250 figurants et de nombreux chevaux ont participé à cette séquence de quelques minutes seulement à l'écran. Une cinquantaine de techniciens et d'artisans ont été embauchés pendant ce mois de préparation, et pour le tournage.

 

20. Des "frenchies" au casting ?

Outre Thierry Neuvic, sont présents au casting les jumeaux du film Donne-moi la main : Victor Carril et Alexandre Carril, qui campent les complices de Moriarty. Ce, grâce à Robert Downey Jr., qui avait vu le film et souhaitait jouer avec eux en particulier. L'acteur Gilles Lellouche avait également été annoncé lorsque le film était en tournage, mais il n'a finalement pas rejoint la production.

 

 

 

Sources : http://www.allocine.fr/film/fichefilm-173048/secrets-tournage/

 

Références canoniques et autres

 

Dans tous les films, il y a des petits détails qui n’apparaissent pas forcément au spectateur. En voici quelques-uns, parfois canoniques, parfois anecdotiques, à dénicher dans le deuxième opus de Sherlock Holmes, réalisé par Guy Ritchie.

 


Canonique -Les dialogues du film ont été ponctués de quelques tournures stylistiques fidèles au roman afin de rester fidèle à la personnalité de Moriarty et des deux héros.

 


Canon - Le scénario du film est une adaptation de la nouvelle The Final Problem (et, d’une certaine façon, de The Empty House), avec des références à The Sign of Four, The Greek Interpreter, The Valley of Fear, The Speckled Band, The Dying Detective, The Bruce Partington Plans et The Second Stain.

 


Hamish -Dans le film, les scénaristes ont pris le parti de Dorothy L. Sayers qui fut la première à avancer que le H de John H. Watson était l’initiale du prénom Hamish, l’équivalent écossais de James, prénom que Madame Watson utilise lorsqu’elle s’adresse à son époux dans The Man with the Twisted Lip.

 


Bull pup - Comme dans le premier épisode, Gladstone, le chien de Watson, jeune bouledogue, est une référence érudite au fameux bull pup dont Watson déclare être propriétaire lors de sa première rencontre avec Sherlock Holmes.

 

On ne verra jamais cet animal à Baker Street ce qui a laissé supposer à certains mauvais esprits que le détective-chimiste avait pu empoisonner le chiot lors d’une expérience malheureuse, mais tout bon holmésien qui se respecte préfère voir dans l’expression du docteur (I keep a bull pup) l’usage d’une formule d’argot anglo-indien signifiant qu’il pouvait être un peu soupe au lait, c’est-à-dire particulièrement susceptible et capable de s’emporter rapidement.

 

La glose sur cette confidence a fait couler beaucoup d’encre dans le monde holmésien depuis presque un siècle et c’est à cette petite guerre d’érudits qu’est destiné le clin d’œil du bouledogue qui meurt et ressuscite sous les coups de Holmes dans les épisodes 1 et 2 de l’adaptation de Ritchie.

 


The Grand Game - Notre ami Leslie S. Klinger, auteur de The New Annotated Sherlock Holmes, consultant holmésien sur le tournage du film, a confié lors d’un entretien qu’il avait suggéré d’intituler l’épisode 2 The Grand Game, référence à l’holmésologie, la science que nous pratiquons tous ici, plus ou moins.

 


Citation canonique - La note laissée par Holmes à Watson dans l’usine d’armement allemande est la fameuse « Come at once if convenient. If inconvenient come all the same » de The Adventure of the Creeping Man.

 


Un Paris londonien - Beaucoup de scènes de Sherlock Holmes 2 se déroulent à Paris mais... elles n’ont pas été tournées à Paris. C’est la ville de Londres qui a servi de décor pour recréer le Paris d’antan. Ainsi, c’est le Richmond Park de Londres qui a servi de décor pour le campement tzigane où Holmes et Watson retrouvent Sim. De même, le quartier de l’Opéra de Paris était en fait le quartier londonien de Greenwich.

 


Un grand boum qui fait pschitt ! - La scène d’attentat à Strasbourg a mobilisé une quantité impressionnante de moyens durant un mois. Donner à la ville un « aspect 1891 » a pris deux semaines, des enseignes en langue allemande ont été ajoutées.

 

Deux cent vingt comédiens et techniciens, deux cent cinquante figurants, une cinquantaine de techniciens et d’artisans et de nombreux chevaux ont été mobilisés pour la scène. Pourtant, celle-ci dure moins d’une minute dans le film.

 


Le prêtre ne fait pas l’habit - C’est Robert Downey Jr qui a eu l’idée de remplacer le déguisement de prêtre italien (canonique) par celui d’une femme (ou d’un travesti).

 


Décorations afghanes - Le soir de son enterrement de vie de garçon, Watson porte sur sa veste d’uniforme l’Afghan War Medal (ruban rouge et vert) et la Kandahar Bronze Star (ruban à rayures multicolores), médailles des vétérans de la Seconde guerre afghane (1878-1880).

 


Pavé mosaïque ou simple damier d’échiquier ? - On voit le motif à damier d’un échiquier pendant tout le film, soit avec le plateau de jeux d’échecs, soit avec des planchers à damier noir et blanc, soit avec le dos des cartes de la voyante. Références au duel que Holmes livre à Moriarty tout au long de l’aventure, à moins qu’il ne faille y voir un pavage en damier noir et blanc comme celui qui recouvre le sol des temples maçonniques permanents.

 

Sur plusieurs plans, on note des références maçonniques comme, par exemple, la présence sur une affiche du chiffre 33 à mettre en relation avec les 33 degrés du Rite écossais ancien et accepté anglo-saxon, ou la sortie de l’église après le mariage de Watson.

 

Le premier volet proposait déjà de nombreuses références à la franc-maçonnerie, dont Conan Doyle fut membre pendant une période de sa vie.

 


Tartan du papy - Les joueurs de cornemuse animant le mariage de Watson sont membres du groupe des Seaforth Highlanders de Leicester. Guy Ritchie les a choisis en souvenir de son grand-père qui a servi dans le régiment des Seaforth Highlanders.

 


Musique tzigane - Pour signer la bande-originale du deuxième opus, le compositeur Hans Zimmer (qui avait aussi travaillé sur le premier film) s’est rendu dans des campements tziganes de Slovaquie pour trouver l’inspiration. Le compositeur a aussi créé un thème spécial pour Moriarty, qui n’existait évidemment pas dans le premier opus.

 


Le roi de Bohême de Jeremy Brett - Wolf Kahler, qui joue le docteur Hoffmansthal, était le roi de Bohême dans l’épisode A Scandal In Bohemia (1984) de la série télé Granada avec Jeremy Brett.

 


Holmes-o-visions -Les prévisions mentales de Sherlock Holmes lors de ses combats sont appelées les Holmes-o-visions par Guy Ritchie. Le réalisateur et Philippe Rousselot (directeur de la photographie) ont utilisé la caméra numérique à haute vitesse Phantom pour transposer visuellement ces combats.

 


Au début du film, alors que Watson tape à la machine à écrire, on aperçoit des pages des comptes rendus de The Blue Carbuncle et de A Study in Scarlet.