Sherlock Holmes

Détective consultant
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Ses rapports avec les femmes

7.9 Ses rapports avec les femmes : vous les femmes…

 

Sherlock Holmes et les femmes, c’est tout un débat. Entre ceux (surtout « celles ») qui le disent homosexuel et amoureux de Watson, ceux qui pensent (comme moi) que la belle Irene Adler lui causa ses premiers émois, et ceux qui le disent « asexué », c'est-à-dire indifférent au beau sexe, il n’est pas facile d’obtenir une réponse.

 

Le canon est une piste, mais en le lisant, on découvre un Holmes assez froid face aux charmes du deuxième sexe.

 

Holmes se permet même de nous éclairer sur ce qu’il pense du mariage et de l’amour : « L'amour est tout d'émotion et l'émotivité s'oppose toujours à cette froide et véridique raison que je place au-dessus de tout. Je ne me marierai jamais de peur que mes jugements n'en soient faussés. » (SIGN).

 

En fin de compte, Holmes n'aime pas le sexe faible. Il en a une véritable aversion, et il le fait savoir à Watson (GREE).

 

Bigre, les preuves s’accumulent à charge du sexe dit « faible ».

 

Pire, lorsqu'il parle des choses du cœur, c'est toujours pour les assaisonner d'une pointe de raillerie ou d'un petit rire ironique. Sympa, non ?

 

Il accepte l'hospitalité d'un ami de Watson dès qu'il apprend qu'il est célibataire (REIG). Autrement dit, si l’ami de Watson avait eu l’imbécilité de se marier, Holmes n’y serait pas allé.

 

« On ne peut jamais faire totalement confiance aux femmes ; pas même aux meilleures d'entre elles. » (SIGN)

 

Sur cette phrase, je ne peux pas tout à fait lui donner tort. Les hommes savent que les femmes ne sont pas toutes des anges…

 

Ceci dit, quand il le veut, il use de manières très doucereuses avec les femmes et il les met rapidement en confiance (GOLD).

 

Manipulateur et flatteur.

 

Lorsque l’on lit le canon, on se rend compte que dans ses rapports ordinaires avec elles, il met beaucoup de gentillesse et de courtoisie. Il n'a nulle confiance dans le sexe faible, mais il est toujours un adversaire chevaleresque.

 

« Le coeur et l'esprit d'une femme sont des énigmes insolubles pour un mâle », dit-il (ILLU).

 

« Leurs actions les plus banales peuvent se rapporter à quelque chose de très grave, mais leur comportement extraordinaire dépend parfois d'une épingle à cheveux ou d'un fer à friser. » (SECO).

 

« J'ai trop d'expérience pour ne pas savoir que l'intuition d'une femme peut s'avérer beaucoup plus valable que les conclusions d'un raisonneur qui procède par analyse », dit-il en 1889 (TWIS).

 

« J'apprécie beaucoup l'instinct féminin », ajoute-t-il en 1907 (LION).

 

Mais dans les deux cas, il s'adresse à des femmes en deuil ou dans la peine qu'il souhaite ménager...

 

Il avait l'habitude d'ironiser sur la rouerie féminine jusqu'au jour où il est battu par Irène Adler (SCAN). Au moins une qui lui a damné le pion, et avec brio.

 

Il restera insensible aux charmes de Mary Morstan (SIGN) et, en dépit de sa prévenance envers Violet Hunter, à la déception de Watson, il cessera de lui témoigner le moindre intérêt dès qu'elle ne sera plus le pivot de l'un de ses problèmes (COPP).

 

Malgré tout, sa logeuse, Mrs Hudson, l'aime bien et il séduit à merveille la servante de Charles Auguste Milverton déguisé en plombier (CHAS). Il est dommage que nous n’ayons pas le récit de cette folle épopée des fausses fiançailles de Holmes. Tout de même, il n’hésitera pas à jouer avec les sentiments d’une femme pour arriver à ses fins. L’histoire ne dit pas si elle s’en est remise ou jetée dans la Tamise.

 

La seule intimité qu'il se permet est celle qu'il partage avec Watson. Un point pour le camp adverse.

 

« J'étais plus proche de lui que n'importe qui au monde, et cependant je savais qu'un abîme nous séparait », écrit le docteur (ILLU). Ça a dû faire plaisir à certaines.

 

Une seule fois, le masque de Holmes tombe complètement et pour la première fois de sa vie, le docteur sent battre le grand cœur digne du grand cerveau. C'est lors de l'aventure des « Trois Garrideb » quand Holmes s'inquiète pour Watson qui vient d'être blessé.

 

Finalement, laissons le dernier mot sur ce sujet à Holmes qui déclare, au printemps 1897, qu'il n'a jamais aimé (DEVI).

 

N’en jetons plus, la coupe est pleine : Holmes et les femmes, ce n’est une histoire d’amour. Il nous le confirme assez de fois.